Le Conseil supérieur de l’audiovisuel et de la communication (CSAC) traverse une crise sans précédent. Neuf des quatorze membres dénoncent les méthodes autoritaires et l’incompétence du président Christian Bosembe qu’ils accusent de compromettre l’indépendance de l’institution.

La tension a franchi un cap avec la « séquestration » de trois hauts conseillers, Eale Ikabe, Mayala Mambu et Kabongo Ngomelle au Conseil national de cyberdéfense, après leurs critiques sur la gestion du bureau. Il est également reproché au président Bosembe le manquement grave au règlement intérieur et statut du CSAC.
« Nous membres de la plénière du CSAC, nous constatons les violations répétitives de notre règlement intérieur, mais aussi de la loi organique. Nous allons nous réunir pour tirer toutes les conséquences, que ce soit réglementaire, tout comme du point de vue de la loi. La question qui est soulevée aujourd’hui au CSAC, concerne une institution d’appui à la démocratie et que les dispositions de notre statut du règlement nous donne les mécanismes internes pour pouvoir régler nos problèmes en interne », a déclaré Serge Kabongo, l’un de neuf membres contestataires.
Serge Kabongo a souligné que seule l’Assemblée plénière, instituée comme l’organe suprême du CSAC peut résoudre tous les problèmes qui se posent au sein du régulateur congolais. Le CSAC, censé garantir la régulation impartiale des médias, est aujourd’hui en pleine tourmente.
RM