Kinshasa est à genoux. L’insécurité, les inondations, la montée des violences urbaines et l’impuissance des autorités provinciales poussent certains élus à rompre le silence. C’est le cas du député national Patrick Eshiba, élu de la circonscription de la Tshangu, qui a lancé un cri d’alarme contre la gestion actuelle de la capitale.
Dans une sortie musclée, l’élu dénonce une gouvernance provinciale incapable d’assurer la sécurité et la protection des Kinois. « Aujourd’hui plus que hier, Kinshasa traverse une crise profonde d’insécurité grandissante », écrit-il, évoquant les violences perpétrées par les Mobondo, les kuluna, les braquages, et l’absence de réaction efficace de l’exécutif provincial.
Ce parlementaire en appelle à la responsabilité des députés provinciaux, les exhortant à assumer pleinement leur mandat de contrôle. Pour lui, « un changement de leadership s’impose » au niveau provincial : « Quand une équipe échoue sur les fondamentaux, attendre le pire serait une faute grave », prévient-il.
Dans ce contexte de crise généralisée, le message de Patrick Eshiba sonne comme un appel au réveil, autant pour les institutions que pour la société civile. Kinshasa a besoin d’une gouvernance proactive, à l’écoute, et tournée vers des réponses concrètes.
Patrick Eshiba fustige aussi l’inaction face aux inondations récurrentes qui, à chaque pluie, plongent des quartiers entiers sous l’eau. « Comme si aucune leçon n’avait été tirée de la saison dernière », souligne-t-il, appelant à des solutions durables.
Joël Ekutshu
