L’Université des Sciences de l’information et de la communication (Unisic) a organisé, ce mardi 28 mai un colloque sanctionnant la clôture de la Journée mondiale de la liberté de presse. L’activité au eu lieu dans l’enceinte de cet établissement universitaire situé dans la commune de la Gombe.
Plusieurs intervenants se sont succédé à la tribune. Parmi eux, il y a eu le ministre de la Communication et médias, qui, a axé son speech sur l’écosystème médiatiques et la communication à l’échelle : «Lorsque nous sommes arrivés à la tête du ministère nous avions des responsabilités à 3 niveaux. Le premier c’était de regarder l’écosystème de manière générale parce que l’on devait être en mesure de poser le bon diagnostic. Il fallait faire l’état de lieu de la pratique du journalisme, l’état de lieu même de l’exercice de la liberté de la presse, en suite il fallait regarder l’autre volet de la question, la dimension de la communication à l’échelle du pays, parce que le Congo est mal présenté tant aux congolais qu’à l’extérieur. Ceux qui parlent plus du Congo à l’extérieur, c’est des journalistes et les ONG…»
Le ministre a approfondi son discours avec la question de l’organisation des états généraux de la presse qui ont abouti à l’ordonnance -loi qui remplace la loi de 1996 qui ne prenait pas en compte les nouveaux paramètres comme les médias en ligne et autres.
De sa part, le Secrétaire général académique de l’Unisic, le professeur Longonya Jean-Marie a lié le contexte de la célébration de la liberté de la presse à celle de cinquante ans d’existence de cette université, partant de l’ISTI-IFASIC jusqu’à l’Unisic. .
A son tour le journaliste Patient Ligodi, un autre paneliste a présenté un tableau sombre. Il a évoqué de cas de violations de la liberté de la presse sous le quinquennat du Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo. Le journaliste a documenté les cas de 3 journalistes tués en 2021, 160 journalistes interpellés, 123 médias fermés ou détruits. Patient Ligodi a ajouté 24 cas d’atteintes à la liberté de la presse l’an dernier notamment au Nord-Kivu, en Ituri et à Kinshasa. Partageant son témoignage d’un journaliste travaillant pour les médias étranger et national, Patient Ligodi a mentionné aussi les difficultés de mobilité pour les journalistes lorsqu’il faut atteindre les coins reculés du pays. D’après lui, sans la logistique de la Monusco, le travail des journalistes devient quasiment impossible. Il a aussi évoqué le bon côté des choses avec l’Ordonnance-loi du 13 mars 2023 qui révolutionne beaucoup des choses comme la criminalisation de la rétention des informations d’intérêt et la notion du droit de réponse comme moyen de réparation d’une faute déontologique.
Prenant aussi parole, le Directeur adjoint de communication à Présidence de République, Giscard Kusema a d’abord ouvert une parenthèse concernant les statistiques évoquées par son prédécesseur. Pour lui, des indicateurs présentés, sont insuffisant lorsqu’il faut parler liberté de la presse, car certains cas n’ont rien à voir avec l’exercice du métier de journaliste.
Signalons d’après l’étape des exposés, chaque intervenant a fait face à une série de questions des étudiants.
Clément Mualaba