L’Inspecteur général des Finances, Chef de Service Jules ALINGETE a axé son discours inaugural du lancement de la Campagne nationale de sensibilisation des jeunes au patriotisme, sur le danger de la corruption. Devant les jeunes étudiants, élèves et les associations des jeunes réunis ce lundi 03 mars, au Centre culturel des pays d’Afrique, à Kinshasa, Jules ALINGETE a lâché que la corruption est un fléau compromettant la bonne gouvernance.

D’après le Chérif financier de la RDC, la corruption contribue à la misère collective et hypothèque l’espoir de la jeunesse, avenir du pays.
Jules ALINGETE a également souligné que la corruption prive les états et les nations des moyens susceptibles d’être investis… dans l’éducation, socle du développement du pays, de la santé, des infrastructures de base.
Selon lui, la corruption massacre le bien-être collectif, tout en estimant que les gens qui se livrent à cette pratique, sont comparables à ceux qui tuent par les armes.
Il convient d’indiquer que cette vaste campagne a été officiellement lancée à Kinshasa, sous le haut patronage du Président de la RDC, par la Première ministre, Judith Tuluka Suminwa, en présence de quelques membres du Gouvernement.
Dans le cadre de l’année 2025, placée par les Nations Unies sous le signe de la lutte contre la corruption et de l’engagement des jeunes, le gouvernement congolais met en place une série d’initiatives visant à éveiller la conscience des nouvelles générations. La campagne, co-organisée par plusieurs ministères et l’Inspection générale des finances (IGF), s’étendra sur tout le territoire national. Elle cible les écoles, les centres de formation professionnelle, les instituts supérieurs et les universités, afin d’inculquer aux jeunes les valeurs d’intégrité et de patriotisme.
Lors de son allocution, Jules Alingete, Inspecteur général des finances, a rappelé l’impact dévastateur de la corruption sur le développement du pays. Il a souligné que la mauvaise gestion des fonds publics prive l’État de ressources essentielles pour l’éducation, la santé et les infrastructures. « La corruption compromet l’avenir de la jeunesse et entrave la prospérité de la nation », a-t-il insisté.
Un appel au patriotisme et à l’engagement citoyen
Au-delà de la sensibilisation, cette campagne se veut un appel au patriotisme. Jules Alingete a exhorté la jeunesse congolaise à prendre part active à cette lutte en dénonçant les actes de corruption et en s’engageant dans des réseaux d’intégrité. « Un patriote ne trahit jamais son pays, ne détourne jamais les biens collectifs à son profit », a-t-il martelé.
L’IGF encourage également l’intégration d’un contenu éducatif spécifique sur l’éthique, l’intégrité et la bonne gouvernance dans les programmes scolaires et universitaires. Selon Jules Alingete, la corruption est souvent le fruit d’une culture transmise de génération en génération, d’où la nécessité d’une éducation rigoureuse pour rompre avec les antivaleurs.
Une mobilisation face aux défis nationaux
Cette campagne intervient dans un contexte où la RDC fait face à de nombreux défis, notamment l’agression armée du Rwanda. Pour les autorités, lutter contre la corruption revient aussi à défendre la souveraineté nationale et à garantir un avenir stable et prospère.
Les jeunes, considérés comme les futurs dirigeants du pays, sont ainsi appelés à refuser toute forme de compromission et à agir pour un État plus juste et transparent. « Chaque acte de corruption accepté aujourd’hui compromet l’avenir de notre nation », a averti l’Inspecteur général des finances.
À travers cette initiative, le gouvernement congolais espère insuffler un nouvel élan dans la lutte contre la corruption et responsabiliser la jeunesse, afin de bâtir une société plus équitable et prospère.
Signalons que dans la perspective de cette campagne, l’Inspection générale des Finances avait déjà organisé le 09 décembre 2024, une conférence internationale dans le cadre de la commémoration de la Journée internationale de la lutte contre la corruption en présence de plus de 17 pays africains.
C. K.