Dans la commune de Kimemi, à Butembo, le pont reliant les cellules Ngule et Lusando suscite l’inquiétude croissante des habitants. Utilisé quotidiennement par des dizaines d’élèves et de piétons, cet ouvrage de fortune menace de s’effondrer à tout instant, exposant la population locale à un danger permanent.
Une traversée à haut risque pour les écoliers
Chaque matin, des enfants en uniforme scolaire traversent la passerelle en bois et moellons, sans barrière de sécurité ni appui solide. Le moindre faux pas pourrait les précipiter dans le ravin en contrebas. « Ce pont est une catastrophe en attente. Nous vivons avec la peur qu’un enfant ne tombe », confie une habitante du quartier Ngule.
La communauté se mobilise, la commune reste absente
Face à l’inaction des autorités, la population locale a pris les devants : quatre bennes de moellons ont été mobilisées par les résidents pour renforcer la structure. Mais ces efforts communautaires restent insuffisants sans appui technique et logistique de la part de la commune.
Les habitants dénoncent une négligence manifeste de la part de l’administration communale de Kimemi. Malgré les nombreuses alertes et sollicitations, aucune réponse concrète ni travaux d’envergure n’ont été lancés à ce jour.
Un appel urgent pour éviter le pire
La population exhorte les autorités urbaines et provinciales à intervenir sans délai pour réhabiliter le pont et sécuriser la circulation. « N’attendons pas un drame pour réagir. Si un accident survient, ce sera la responsabilité de ceux qui sont restés sourds à nos cris », avertit un leader local.
À Butembo, le pont Ngule–Lusando n’est pas qu’un simple passage : il est le lien vital entre deux communautés. Son état de délabrement avancé illustre une fois de plus le décalage entre les besoins urgents des citoyens et la lenteur des réponses institutionnelles. Pour les habitants de Kimemi, chaque jour de silence est un jour de trop.
Joël Ekutshu
