Face aux plaintes croissantes des habitants de Bunia sur les nuisances sonores, la mairie durcit le ton. Le maire Mbuï Kola Bosco a rappelé l’interdiction formelle du tapage nocturne après 18 heures, s’appuyant sur une ordonnance datant de 1925. Cette mesure vise les bars, discothèques, lieux de culte et veillées mortuaires, souvent pointés du doigt comme sources de troubles à la tranquillité publique.
« Le Maire de la Ville de Bunia, le Commissaire Supérieur Principal MBUI KOLA Bosco, attire l’attention de tenanciers de terrasses, de bars, nganda, boites de nuit ou tout autre établissement assimilé au débit de boisson, de détenteurs de discothèques, de cinés, de responsables des églises et Ministères de prière implantés dans sa juridiction ainsi que toute autre société qui se livre aux activités de marketing à travers la ville que, conformément à l’Ordonnance N°64CONT.du 16/09/1925 modifiée par l’Ordonnance N°92/AIMO du 28/03/1942, le tapage nocturne est strictement interdit », indique le communiqué officiel signé par le maire de Bunia, dont une copie est parvenue à la rédaction de Congo Market News.
Pour faire respecter cette directive dans la capitale provinciale de l’Ituri, les forces de l’ordre ont reçu l’instruction de renforcer les patrouilles nocturnes. Des sanctions seront appliquées aux contrevenants afin de dissuader toute récidive. L’objectif affiché par l’autorité urbaine est clair : garantir un cadre de vie paisible et éviter les tensions communautaires liées au bruit excessif.
Cette décision suscite des réactions partagées. Si certains riverains saluent une mesure nécessaire pour le bien-être collectif, d’autres, notamment les tenanciers d’établissements de nuit et certains fidèles religieux, craignent un impact négatif sur leurs activités. La mairie appelle néanmoins à la responsabilité de tous pour assurer une cohabitation harmonieuse et préserver la sérénité de la ville.
Cedrick Katay Kalombo