Alors que la phase décisive du championnat approche, l’AS Vita Club traverse une zone de turbulence inquiétante. À la suite d’une réunion de crise convoquée par le ministre des Sports, Didier Budimbu, le président de la coordination du club, Amadou Diaby, a fait des révélations qui ont semé le trouble dans les esprits des supporters vert et noir.
“Aucun contrat ne lie Vita Club à Milvest”
C’est avec fermeté qu’Amadou Diaby a déclaré : « Il n’y a aucun contrat qui lie Vita Club à Milvest », balayant ainsi d’un revers de main les rumeurs de partenariat avec l’entreprise turque. Il a précisé que ce qui avait été présenté comme une signature de contrat à l’émission Showbuzz n’était qu’« une simple simulation », sans contenu juridique réel.
Ces déclarations ont provoqué une onde de choc chez les Bana Vea. De nombreuses questions émergent :
- Pourquoi les maillots du club affichent-ils le logo de Milvest ?
- Où sont passés les 2,5 millions de dollars annoncés par la partie turque ?
- Pourquoi cette vérité n’a-t-elle jamais été partagée avec le Conseil suprême ?
Le club divisé, des intérêts en conflit
La situation interne semble de plus en plus fragmentée. Plusieurs sources proches du club dénoncent l’existence de factions opposées. Certains estiment que le Conseil suprême, dirigé par le colonel Nyombi, serait à l’origine des malheurs actuels du club. Un cadre influent du comité général des supporters accuse même le Conseil suprême et le général Amisi d’avoir mis en place, dans le plus grand secret, une société anonyme au sein de l’AS Vita Club – un montage qui bloquerait aujourd’hui toute transformation juridique du club.
Selon cette même source, Milvest, en tant qu’entreprise organisée, refuse de conclure un partenariat officiel avec une ASBL. L’entreprise attend que le club devienne une société à part entière pour officialiser sa collaboration. En attendant, elle continuerait à soutenir officieusement le club, notamment en apparaissant sur les équipements.
Les réformes de Diaby mal perçues
Amadou Diaby, selon ses proches, chercherait à assainir la gestion du club et à le transformer en entité moderne, gérée comme une société privée. Mais ses réformes ne font pas l’unanimité. Le Conseil suprême voit en elles une menace directe à ses intérêts. Certains de ses membres accusent Diaby de gouverner le club en solitaire, sans consultation, et de conclure des accords obscurs à l’abri du regard du Conseil et du secrétaire du club.
Des accusations graves émergent : signature de contrats sans validation, recrutements coûteux mais peu performants, et même une supposée collusion avec des journalistes locaux pour contrôler l’image du président et dissimuler les dysfonctionnements.
Une crise sportive en parallèle
Cette instabilité administrative et politique se reflète sur le terrain. Lors de la phase retour du championnat, censée préparer les équipes au Play-Off, Vita Club n’a enregistré qu’une seule victoire en dix matchs – contre Kuya, un club historiquement proche de Vita.
Le Play-Off s’annonce pourtant intense avec des adversaires redoutables : TP Mazembe, FC Lupopo, US Maniema Union, CS Don Bosco, le retour de DC Motema Pembe et quelques outsiders. Mais dans cet état de déchirure, Vita Club arrivera-t-il à redresser la barre ?
Un arbitrage très attendu
Tous les regards sont désormais tournés vers le ministre des Sports, Didier Budimbu. Son arbitrage est espéré pour trancher ce conflit qui menace l’un des plus grands clubs du pays, à un moment crucial de la saison.