Kevin Ngunga, Directeur général adjoint du Fonds national des réparations des victimes des violences sexuelles liées aux conflits (Fonarev), a abordé la question cruciale des réparations pour les victimes des conflits en République démocratique du Congo (RDC). C’est au cours du Briefing Presse tenu jeudi 03 avril qu’Il a souligné que “la réparation intégrale des victimes ne pourra se faire tant que les territoires continuent d’enregistrer des cas d’agression”.
Pour lui, tant que la situation sécuritaire demeure instable dans les zones de conflit, il est impossible d’atteindre une réparation complète et durable pour les victimes.
Kevin Ngunga a également précisé que dans l’attente d’une amélioration de la situation sécuritaire, le gouvernement congolais applique des “mesures provisoires urgentes” pour venir en aide aux victimes. Ces mesures visent à apporter un soutien immédiat dans un contexte où l’instabilité continue de freiner les efforts de réparation. Toutefois, l’accent a été mis sur le fait que ces actions ne sont qu’un palliatif en attendant une solution définitive aux conflits en cours.
Cet exercice de recevabilité sur l’appropriation nationale du « Génocost », qui a été co-animée par Kevin Ngunga, le professeur Serge Mayaka et le ministre de la Communication et des Médias, Patrick Muyaya, a permis de discuter de ces enjeux. L’objectif de cet événement était de sensibiliser la population et les autorités sur la nécessité de trouver des solutions durables face aux atrocités subies par les victimes des violences sexuelles et des crimes de guerre. Et de consolider la devise selon laquelle “plus jamais seul” en direction des victimes partout où elles se trouvent.
Le gouvernement congolais, tout en mettant en place des mesures temporaires pour répondre aux besoins urgents des victimes, espère un rétablissement de la situation sécuritaire dans les zones sous conflits afin de permettre une réparation complète. La lutte contre l’impunité et la promotion de la justice restent des priorités pour le Fonarev, qui continue de travailler sur le terrain avec les autorités locales et les partenaires internationaux.
CKK
