APCOM : La réorganisation de la communication comme science et la redéfinition du pratiquant de la communication une nécessité en RDC

C’est ce qui ressort d’un After work organisé dans la soirée du jeudi 22 mai à Silikin Village par l’Association des Professionnels de la Communication de la RDC APCOM en sigle.
Ce rendez-vous professionnel haut en couleurs a tenu ses promesses au vu de la carrure des intervenants (panelistes), de la pertinence du débat et l’intérêt manifeste de participants ayant répondu présent à l’appel de l’APCOM.
Tout a commencé par la présentation des objectifs de l’APCOM, par son secrétaire général Serge ONYUMBE qui a signifié que l’Association a pour objectifs entre autres de fédérer les professionnels de la communication et ériger une tribune de réflexion sur le métier de la communication et ses autres branches en vue de créer un espace de mise à niveau et de revalorisation des pratiquants de la communication. Il a également lancé un appel d’adhésion à l’assistance dont les participants y ont manifesté un grand intérêt.

Le débat quant à lui était sous la conduite de madame Julie Nsuele, la présidente de l’Apcom RDC face à 4 panelistes pour ne pas les citer : Dieunit KANYINDA Administrateur à la RTNC et Chef de division à l’inspection générale des finances, Farah Muamba l’actuelle directrice de la communication du Président de la république et le professeur Madimba Kadima Nzuji conseiller du DG de la Gécamines et professeur des universités. Le quatrième pour sa part est Didier Mpambia, le ministre national du tourisme qui s’est excusé pour son absence à travers une vidéo enregistrée dans son cabinet de travail.

Dieunit KANYINDA pour ce qui le concerne a déploré le fait que la pratique de la communication soit abandonnée aux personnes non expertes qui en détiennent une part importante du marché à nos jours au détriment des spécialistes du secteur. Poursuivant son allocution, il a appelé les pratiquants de la communication à œuvrer pour l’obtention d’un cadre légal pouvant encadrer l’exercice du métier de communiquant ou de communicateur face à la prolifération de créateurs des contenus sur le web qui revendiquent à tort le statut de communicateurs en usant parfois des pratiques machiavéliques à la limite du chantage et de l’extorsion.

Farah Muamba a quant à elle appelé à l’usage responsable du numérique,car d’après elle, « à l’ère chaque mot compte « . Elle a aussi conscientisé l’assistance à pouvoir recourir aux logiciels de vérification des informations afin de certifier chaque nouvelle avant de la partager à des fausses informations générées par l’intelligence artificielle qui sont devenues maître mot.

Le troisième paneliste, le professeur Madimba Kadima Nzuji faisant le rappel historique de l’émergence du numérique grâce à la pénétration de la téléphonie, avant de soulever la question de l’importance que revêt le canal à l’ère du numérique où nous sommes. Il a aussi lancé l’appel aux responsables du gouvernement à mobiliser plusieurs moyens susceptibles de permettre à encadrer l’usage du numérique en république démocratique du Congo.

Notons qu’à l’unanimité, les panelistes ont convenu que le numérique bien que représentant une menace pour la communication traditionnelle, jamais il ne remplacera les canaux traditionnels existant tels que la télévision, la radio et le journal imprimé. Sur ce qui concerne l’intelligence artificielle, ils ont aussi conclu qu’elle ne pourra pas en aucun cas remplacer l’humain car c’est celui-ci qui lui fournit les données nécessaires à son fonctionnement.

Clément Mualaba

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