Le sommet conjoint des chefs d’État de la SADC et de l’EAC encours à Dar es Salaam (Tanzanie) examine plusieurs recommandations pour mettre fin aux violences dans l’est de la RDC. En priorité, un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel devra être respecté par toutes les parties, sous la surveillance des chefs de la défense de deux blocs régionaux.
La réouverture de l’aéroport de Goma et des principales routes d’approvisionnement est également exigée pour permettre l’acheminement de l’aide humanitaire. Aussi, un plan de sécurisation du chef-lieu du Nord-Kivu et de ses environs devrait être élaboré pour prévenir toute escalade de violence.
Cependant, le rapatriement immédiat des dépouilles et des blessés fait partie des mesures humanitaires prioritaires.
Par ailleurs, des mesures de confiance seront mises en place, obligeant les parties concernées à s’engager dans un dialogue inclusif et sans condition. Ainsi, la relance du processus de Nairobi et le renforcement de la coordination avec le processus de Luanda devront également être accélérés. En outre, le programme de neutralisation des FDLR sera appliqué, accompagné de la levée progressive des mesures défensives entre Kinshasa et Kigali. En parallèle, des discussions avec les rebelles du M23 seront initiées pour trouver une issue politique au conflit.
Ainsi, le respect de l’intégrité territoriale de la RDC et des pays voisins est une exigence majeure. Une mobilisation accrue des organisations humanitaires sera nécessaire pour apporter de l’aide aux populations touchées. Par ailleurs, les dirigeants africains devront condamner et freiner les discours incendiaires et les divisions communautaires, qui attisent les tensions.
Pour garantir la mise en œuvre rapide de ces recommandations, une réunion conjointe des chefs d’état-major de la défense de l’EAC et de la SADC se tiendra dans un délai de cinq jours afin de définir les modalités techniques du cessez-le-feu et des autres interventions prévues.
À moyen terme, le sommet recommande un dialogue politique approfondi pour traiter les causes profondes du conflit et éviter toute reprise des hostilités. Un plan de retrait des forces armées étrangères non invitées du territoire congolais devra être élaboré et appliqué. Enfin, une équipe technique conjointe EAC-SADC, spécialisée en politique et en sécurité, sera créée pour assurer une meilleure coordination et une mise en œuvre efficace des décisions prises lors de cette réunion historique.
Les attentes sont grandes. La communauté internationale et les populations locales espèrent des actions concrètes à l’issue de ce colloque. Le président de la RDC, Félix Tshisekedi, y participe en visioconférence, tandis que son homologue rwandais est présent en personne.
PM
