Représentant les différentes provinces du Congo Démocratique, les chefs coutumiers ont effectué une marche pacifique ce 4 juillet à partir de la place de la gare, jusque devant l’ambassade des Etat-Unis dans la commune de la Gombe où ils ont fait un sit pendant quelques heures avant de déposer un mémorandum.
En colère, ces autorités traditionnelles ont fustigé le silence coupable de la communauté internationale face à l’agression de la RDC par le Rwanda. Faisant allusion au coup d’État raté le 19 mai dernier à Kinshasa avec la participation de certains sujets américains, les chefs coutumiers ont appelé les Etats-Unis à accompagner le chef de l’Etat congolais Félix Tshisekedi dans la dénonciation et la condamnation du Rwanda comme agresseur de la RDC sous couvert du M23.
Les chefs coutumiers ont dans leur mouvement de protestation, dit non à la Balkanisation de la RDC, rassurant qu’aucune portion du territoire congolais ne sera prise par qui que ce soit. Ils veilleront à ce que la paix soit restaurée dans l’ensemble du territoire national, ont-ils prévenu.
Valentin Bope, porte-parole de l’Alliance Nationale des Autorités Traditionnelle du Congo, a exprimé le ras-le-bol de ses collègues face à cette guerre interminable dans l’Est du pays.
« Nous avons constaté qu’après plusieurs années, environ 30 ans, notre pays n’a pas de paix, les guerres ne finissent pas dans l’Est. Quand un membre du corps souffre, c’est tout le corps qui souffre avec lui. Quelles que soient nos origines, que nous soyons autorités coutumières de l’équateur, du grand Bandundu, du Kongo central, du Katanga ou de Maniema, partout nous sommes congolais ».
Et d’ajouter : « Nous nous adressons aux américains. Nous étions ici la semaine passée, ça fait presque trois semaines depuis que nous avions déposé notre mémo. Les Etats-Unis soutiennent le Rwanda dans ces attaques contre la RDC. Comme ils encouragent le Rwanda à ravir notre terre, nous propriétaires de cette terre, nous n’accepterons jamais », a dit Valentin Bope.
Ces autorités traditionnelles avertissent par ailleurs les États-Unis sur de possibles conséquences néfastes qui leur arriveront s’ils n’adoptent toujours pas une nouvelle posture contre le Rwanda.
« Nous n’accepteront pas de perdre ne fut-ce qu’un seul centimètre de notre territoire. cette fois-ci c’est notre dernière manifestation. S’ils ne retirent pas ces rebelles, le monde entier sera étonné de ce que nous ferons » a conclu le porte parole de circonstance des autorités traditionnelles.
KLAS