Le Président de la République, Félix Tshisekedi, a accordé une grâce présidentielle à Marcel Malanga Malu et deux autres ressortissants américains condamnés à mort dans l’affaire de la tentative de coup d’État du 19 mai 2024 à Kinshasa. L’annonce a été faite ce mercredi 2 avril par Tina Salama, porte-parole du chef de l’État, qui a précisé que la peine de mort a été commuée en prison à perpétuité pour Marcel Malanga, Taylor Christa Thomson et Zalman Polum Benjamin.
Ces trois Américains avaient été jugés coupables d’avoir participé à une opération visant à renverser les institutions congolaises, menée par Christian Malanga, considéré comme le cerveau de cette tentative. Ce dernier avait été abattu le jour même des affrontements avec les forces armées congolaises. Son fils, Marcel Malanga, ainsi que 37 autres accusés, avaient été condamnés à la peine capitale par la Cour militaire de Kinshasa/Gombe le 27 janvier 2025, lors d’un procès tenu en audience foraine à la prison militaire de Ndolo.
L’ordonnance présidentielle, signée par Félix Tshisekedi, constitue un tournant dans cette affaire qui a suscité une forte attention nationale et internationale. « Cette mesure de clémence ne signifie en rien une remise en question du verdict rendu par la justice militaire », a précisé Tina Salama, soulignant que la décision du chef de l’État s’inscrit dans un cadre humanitaire et diplomatique.
La grâce accordée aux trois ressortissants américains ne concerne toutefois pas les autres condamnés congolais, dont plusieurs restent sous le coup de la peine de mort. Cette distinction dans l’application de la grâce présidentielle soulève des interrogations sur d’éventuelles pressions extérieures et l’impact des relations bilatérales entre Kinshasa et Washington dans ce dossier sensible.
CKK
