La Première Ministre de la République Démocratique du Congo, Judith Suminwa Tuluka est arrivée ce vendredi 14 février 2025 à Addis-Abeba, capitale éthiopienne où se tient le 38ᵉ sommet annuel des Chefs d’État et de gouvernement de l’Union africaine.

Ce soir, elle va représenter le Président Tshisekedi à la réunion du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine qui se penchera sur la situation sécuritaire en RDC et au Soudan. Une réunion qui sera dirigée par le Président de la Guinée équatoriale, Théodore Obiang. Félix Tshisekedi qui séjourne depuis jeudi en Allemagne où il participe à la conférence de Munich sur la sécurité internationale, rejoindra Addis-Abeba ce samedi pour prendre part au sommet des Chefs d’Etat.
La participation de Judith Suminwa au travaux prévus ce vendredi, constitue un moment crucial dans la lutte qu’elle mène en tant que Chef du gouvernement congolais pour le respect de la souveraineté de son pays. Selon la Primature congolaise, elle se prépare à défendre fermement la position de de la RDC concernant l’agression rwandaise et à mettre en lumière l’urgence d’un retrait des troupes rwandaises du territoire congolais.
La situation sécuritaire dans l’Est de la RDC, notamment au Nord et Sud-Kivu, est catastrophique avec des pertes humaines tragiques et des violations répétées de l’intégrité territoriale du pays. Judith Suminwa ne manquera pas de souligner ces enjeux, évoquant l’impact dévastateur des combats et du pillage des ressources naturelles congolaises par des forces étrangères, notamment rwandaises, en plus du massacre par le M23 et l’armée rwandaise, des soldats sud-africains, venus défendre la RDC dans le cadre de la mission de la SADC.
Suminwa pourrait également critiquer l’inaction de certaines instances internationales, notamment l’Union Africaine, en appelant à une prise de position plus ferme contre l’agresseur de la RDC, qui n’est autre que le Rwanda, comme cela a été prouvé par différents rapports des expert de l’Onu.
Tout porte à croire que la Cheffe du gouvernement congolais demandera des sanctions concrètes contre le Rwanda et exhortera l’UA à ne pas laisser la situation se détériorer davantage. Ce sommet pourrait donc marquer un tournant décisif, avec un appel à la solidarité panafricaine et à des actions concrètes pour soutenir la RDC dans sa lutte pour la paix et la stabilité de son territoire.
L’issue de ces discussions sera déterminante non seulement pour l’avenir immédiat de la RDC, mais aussi pour la paix et la sécurité dans la sous-région des Grands Lacs, dont la stabilité dépend en grande partie de la résolution du conflit en RDC.
Soulignons que lors de ce sommet, c’est l’Angola qui prend la présidence tournante de l’Union Africaine, en remplacement de la Mauritanie. Un mandat qui commencera ce samedi 15 fevrier 2025 et se terminera en février 2026. Ce sera donc pour la première fois depuis près de 50 ans de son indépendance, que l’Angola assure la présidence tournante l’UA. Le Chef de l’État angolais Joâo Lourenço recevra le marteau symbolique des mains de son prédécesseur, le Président de la Mauritanie, Mohamed Ghazouani.
Christian-Moses Masunga