Accord RDC-Rwanda : la Monusco salue une avancée majeure vers la paix et la stabilité dans les Grands Lacs

La signature de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, intervenue le 27 juin à Washington DC, a été saluée comme une étape cruciale par la Mission des Nations unies pour la stabilisation en RDC (Monusco). Dans une déclaration devant le Conseil de sécurité de l’ONU, Bintou Keita, cheffe de la mission, a qualifié ce moment de « une avancée majeure vers la fin du conflit» qui ravage l’Est congolais depuis près de trente ans.

Selon Bintou Keita, cet accord, fruit d’un dialogue intensif entre les deux pays, ouvre une fenêtre d’espoir en dépit des tensions persistantes. « Alors que les tensions persistent, les lignes de front et de négociation bougent, ouvrant la voie à la paix. La signature, cet après-midi à Washington, par les ministres des Affaires étrangères de la République démocratique du Congo et du Rwanda du projet d’accord de paix constitue une avancée majeure vers la fin du conflit », a-t-elle affirmé, soulignant le rôle déterminant des États-Unis dans la facilitation de ce processus.

La cheffe de la Monusco a également mis en lumière la contribution précieuse d’autres acteurs clés, notamment le Président João Lourenço d’Angola, Président en exercice de l’Union africaine, et le Président Faure Gnassingbé du Togo, médiateur du continent africain. Elle a tenu à « saluer les efforts constants » de ces personnalités ainsi que ceux du panel de co-facilitateurs composé d’anciens chefs d’État africains. Le Qatar a aussi été reconnu pour son implication dans les discussions menées parallèlement à Washington.

L’accord repose sur une déclaration de principes signée en avril 2025 et englobe plusieurs axes essentiels. Il prévoit notamment « le respect de l’intégrité territoriale et l’interdiction des hostilités », ainsi que « le désengagement, le désarmement et l’intégration conditionnelle des groupes armés non étatiques ». Un mécanisme conjoint de coordination sécuritaire a également été instauré, intégrant le plan opérationnel CONOPS du 31 octobre 2024.

Par ailleurs, le texte met l’accent sur la dimension humanitaire et sociale avec « la facilitation du retour des réfugiés et des personnes déplacées à l’intérieur du pays, ainsi que l’accès humanitaire ». Un cadre d’intégration économique régionale a aussi été défini, afin de favoriser la coopération entre les deux pays dans une dynamique de développement partagé.

La coordination entre les initiatives américaine et qatarie a été soulignée comme un élément clé du succès de la médiation. « Dans le cadre de la coordination continue entre les efforts de facilitation des États-Unis d’Amérique et de l’État du Qatar, ce dernier a participé à ces discussions afin d’assurer la complémentarité et l’harmonisation des initiatives des deux pays visant le dialogue et la paix dans la région », a précisé Bintou Keita.

En conclusion, la patronne de la Monusco a relevé la gratitude exprimée par Kinshasa et Kigali envers leurs partenaires internationaux : « La RDC et le Rwanda ont exprimé leur gratitude pour les précieuses contributions et les efforts conjoints des États-Unis et du Qatar, en tant que partenaires, pour promouvoir une résolution pacifique. » Cette étape est perçue comme une lueur d’espoir pour mettre fin à des décennies de souffrances dans la région des Grands Lacs.

Cedrick Katay Kalombo

More From Author

Leave a Reply

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

You May Also Like