Face à l’ampleur des déplacements de populations provoqués par la recrudescence des violences dans l’est de la République démocratique du Congo, le président Félix Tshisekedi a décidé de renforcer la riposte humanitaire de l’État. Réuni au conseil des ministres vendredi 12 décembre à Kinshasa en Conseil des ministres, le chef de l’État a donné des instructions pour qu’une assistance soit rapidement organisée au profit des Congolais ayant trouvé refuge au Burundi et en Tanzanie, à la suite des exactions attribuées au M23-AFC, soutenu par le Rwanda.
Cette orientation a été rendue publique par le porte-parole du gouvernement, Patrick Muyaya, qui a relayé les propos du chef de l’État sur les antennes de la Radio Télévision Nationale Congolaise. « Le Président de la République a instruit le Premier ministre et les membres du gouvernement concernés de préparer en urgence une mission humanitaire qui pourrait se rendre au Burundi et en Tanzanie afin de fournir l’assistance nécessaire à nos compatriotes déplacés après cet événement », a-t-il déclaré.
Selon les autorités et plusieurs organisations humanitaires, la détérioration de la situation sécuritaire, aggravée par la chute d’Uvira, a entraîné des mouvements massifs de populations dans le Sud-Kivu et au-delà des frontières nationales. Les Nations unies estiment à plus de cinq millions le nombre de déplacés internes en RDC, tandis que des milliers d’autres ont fui vers les pays voisins. À travers cette décision, le chef de l’État entend répondre à l’urgence humanitaire tout en attirant l’attention de la communauté internationale sur l’impact humain du conflit à l’est du pays.
CK
