Le vice-Premier, ministre de l’Intérieur, Jacquemain Shabani a réagi à la Tribune de l’ancien président de la République démocratique du Congo, Joseph Kabila sur la résolution de la crise sécuritaire qui secoue son pays, dans les provinces du Nord et Sud Kivu. De passage au Briefing Presse de ce mardi 02 septembre, le VPM de l’Intérieur a déclaré que Joseph Kabila ne peut pas se permettre d’exiger un dialogue aussi longtemps qu’il est de la crise sécuritaire en RDC.
Jacquemain Shabani a jugé insultant le propos de Joseph Kabila. Pour le VPM de l’Intérieur, le fait que l’ancien président de la République, lui, qui a bénéficié d’une loi lui donnant le privilège, pas de moins, mais aussi, les obligations, a pris les armes contre la République…, cela l’exclut de tous les processus.
Selon Jacquemain Shabani, il l n’y a pas débat à faire autour du sujet. « Toute personne sérieuse avisée qui suit la crise sécuritaire que vit et subit le peuple congolais et toute personne qui cherche et recherche les informations sur cette crise, connaît quelle est la personne qui est derrière cette crise. Sait quel rôle joue monsieur Kabila dans cette crise, il en est le chef de guerre», a-t-il chargé.
Le VPM de l’Intérieur a souligné que Joseph ne pouvait pas prendre les armes pour réclamer un dialogue.
«Vous ne pouvez faire déplacer des millions de congolais, de les faire vivre pendant plus de trois ans autour de la ville de Goma dans des conditions non humaines. Tous les territoires de Masisi et de Rutshuru n’ont pas connu les élections de 2023 à la suite de l’action menée par monsieur Kabila, ancien président de République démocratique du Congo élu dans ce pays et a été bénéficiaire du suffrage de ce pays à plus de deux reprises, qui a décidé de changer de camp pour tuer les congolais. Combien de morts qu’il a causées. Il fallait comment les gens vivent… Les villes de Goma et de Bukavu se vident tous les jours. Vous avez nos concitoyens qui quittent et abandonnent leurs maisons pour aller vivre en refuge, au Burundi, en Ouganda, au Kenya.Il fait ça pour obtenir un dialogue sur les préoccupations égoïstes, personnelles. Je considère que c’est insultant pour un ancien président de se permettre d’exiger le dialogue», a-t-il rebondi.
Au cours de cet exercice, le VPM de l’Intérieur a la revue de la situation sécuritaire sur toute l’étendue de la République. En dehors des villes sous occupation où les crimes contre l’humanité se poursuivent