Alors que vient d’être signé un accord de paix entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda, l’Union Nationale de la Presse du Congo (UNPC) a exprimé de sérieuses préoccupations concernant la sécurité et la liberté d’opération des journalistes congolais dans les zones actuellement sous le contrôle de l’armée rwandaise et de ses forces auxiliaires.
Dans un communiqué officiel publié le 7 juillet 2025, l’UNPC a décrit une situation sombre où les journalistes subissent de graves violations de leur sécurité et de la liberté de la presse. Selon l’Union, ces territoires sont caractérisés par un « climat de terreur » généralisé où toute dénonciation publique peut entraîner des représailles immédiates.
L’UNPC a rapporté que les journalistes dans ces zones sont soumis à des lignes éditoriales imposées, ce qui conduit à l’autocensure et à des entraves significatives à la libre circulation de l’information. De manière permanente, il y a une absence totale de garanties de sécurité, rendant l’exercice indépendant du journalisme pratiquement impossible.
Cette situation alarmante intervient alors que l’UNPC salue l’accord de paix signé à Washington le 27 juin 2025, qui vise à mettre fin aux hostilités et à promouvoir la stabilité dans la région des Grands Lacs. Bien que l’UNPC se soit engagée à surveiller diligemment la mise en œuvre de cet accord, elle a simultanément attiré l’attention du gouvernement et de la communauté internationale sur les conditions périlleuses auxquelles sont confrontés les journalistes.
L’Union a appelé tous les journalistes à respecter strictement le Code d’éthique et de déontologie du journaliste congolais, en particulier lors de la couverture des enjeux liés à l’Accord de paix. Elle a également exhorté les rédactions à adopter un « journalisme de paix », en mettant l’accent sur l’investigation, la contextualisation, l’équité et la responsabilité.
L’UNPC a rappelé à ses membres les interdictions légales d’inciter à la haine, de diffuser de la désinformation, de manipuler l’opinion publique et de faire l’apologie de crimes graves, comme stipulé à l’article 138 de l’Ordonnance-loi n°23/009 du 13 mars 2023. Elle a également mis en garde contre la stigmatisation des communautés ou la propagation de propos discriminatoires.
L’organisation a souligné le rôle vital d’une presse libre pour parvenir à une paix durable et a réitéré que la responsabilité journalistique est une exigence démocratique. L’UNPC s’est dite prête à collaborer avec le gouvernement pendant cette période sensible pour maintenir un récit national unifié et rétablir la confiance du public dans les institutions.
Rédaction