Les Nations unies et la RDC renforcent la lutte contre les violences sexuelles

L’est de la République démocratique du Congo est toujours le théâtre des conflits armés depuis plus de trois décennies, les violences sexuelles continuent de faire des milliers de victimes, principalement parmi les femmes et les enfants. A cet effet, le Vice-Premier ministre, ministre de la Défense nationale et anciens combattants, s’est entretenu, mercredi 2 juillet dans son cabinet, avec Mme Pramila Patten, Représentante spéciale du Secrétaire général des Nations unies chargée de la question des violences sexuelles en période de conflit.

Accompagnée de Mme Chantal Yelu Mulop, coordinatrice des services spécialisés du Chef de l’État en matière de lutte contre les violences basées sur le genre, Mme Patten est venue échanger avec les autorités congolaises autour de la problématique des violences sexuelles en zones de conflit, notamment dans la région orientale du pays, particulièrement touchée.

« Les discussions ont porté sur les mécanismes de prise en charge des victimes, mais aussi sur les stratégies de sanction à appliquer contre les auteurs de ces crimes odieux », a indiqué Mme Chantal Yelu Mulop à l’issue de l’audience.

La visite de la haute responsable onusienne s’inscrit dans une dynamique de coopération visant à renforcer les dispositifs nationaux de protection, de réparation et de justice pour les victimes de violences sexuelles liées aux conflits. Les autorités congolaises ont ainsi réaffirmé leur engagement à lutter contre l’impunité et à garantir des réponses adaptées aux attentes des survivants.

Cette rencontre intervient en marge du Forum national sur le Droit de Réparation, organisé du 1er au 4 juillet 2025 par le Fonds national des réparations des victimes de violences sexuelles liées aux conflits et des crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité (FONAREV). Ce forum vise à capitaliser les bonnes pratiques internationales en matière de réparation, en vue d’élaborer une stratégie opérationnelle conforme aux normes nationales et internationales.

La présence de Mme Pramila Patten en RDC à cette occasion marque une étape importante dans le processus de reconnaissance des droits des victimes. Ce forum entend notamment dégager une feuille de route concrète pour garantir à ces dernières un accès effectif à la justice et aux réparations, dans un cadre respectueux de leur dignité et de leur souffrance.

Alors que le pays aspire à la paix et à la reconstruction, la lutte contre les violences sexuelles reste un impératif moral, juridique et politique. Ce combat passe inévitablement par une meilleure coordination entre les acteurs nationaux et internationaux, mais aussi par un engagement ferme des institutions congolaises à rompre définitivement avec la culture de l’impunité.

Rédaction

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