Une controverse agite la scène musicale congolaise. L’artiste Héritier Watanabe fait l’objet d’une convocation par la Commission Supérieure de l’Audiovisuel et de la Communication (CSAC), après qu’une de ses prestations a provoqué un tollé sur les réseaux sociaux. L’incident s’est produit lors d’un meeting politique du parti AREP, au terrain Vélodrome de Kitambo à Kinshasa.
Une vidéo largement partagée montre la danseuse de l’artiste, Christelle, réalisant un mouvement jugé obscène. Cette séquence a rapidement généré des commentaires indignés, poussant le CSAC à intervenir au nom de la protection des bonnes mœurs.
Ironie du calendrier, cette convocation intervient à peine deux jours avant le lancement officiel de la nouvelle chanson d’Héritier Watanabe, « Zala (Magoda) ». L’ancien complice de Werrason est donc sommé de se présenter devant l’instance régulatrice des médias ce jeudi 3 juillet 2025 à midi.
Le but de cette démarche du CSAC est de recueillir des explications sur les faits et de mesurer l’impact de cet événement sur la réputation de la musique congolaise. Ce cas soulève des questions fondamentales sur l’équilibre entre la liberté de création artistique et les normes sociétales. Certains défendent la primauté de l’expression, tandis que d’autres réclament un cadre plus strict pour les représentations publiques.
Les répercussions de cette affaire seront scrutées de près par le public et les professionnels du secteur. La position que prendra Héritier Watanabe, et la décision du CSAC, pourraient marquer un tournant pour sa carrière et, plus largement, pour les pratiques scéniques en République Démocratique du Congo.
Bénie Kam