Au lendemain de la signature à Washington de l’accord de paix entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, l’Union européenne (UE) a réagi ce samedi 28 juin en saluant une avancée diplomatique « cruciale ». Par la voix de sa Haute Représentante pour les Affaires étrangères, Kaja Kallas, l’UE a exprimé son optimisme, tout en soulignant le rôle central joué par les États-Unis dans ce rapprochement historique.
Dans une déclaration officielle, Kaja Kallas a estimé que « l’accord entre la RDC et le Rwanda marque une étape importante vers la fin de décennies de conflit ». Une déclaration forte qui reflète la volonté de Bruxelles de voir s’ouvrir une nouvelle ère dans la région des Grands Lacs, longtemps ravagée par la guerre, les déplacements forcés et l’instabilité politique.
La cheffe de la diplomatie européenne n’a pas manqué de rendre hommage à la médiation américaine. « Je salue l’engagement des États-Unis qui a rendu cela possible », a-t-elle souligné, insistant sur le fait que la diplomatie de Washington a été un catalyseur dans ce processus complexe. L’implication directe de l’administration américaine, qui a joué les intermédiaires entre Kinshasa et Kigali, est perçue comme un levier décisif pour la concrétisation de l’accord.
Mais si cette signature est porteuse d’espoir, elle ne saurait suffire à elle seule, a averti Kaja Kallas. Pour elle, l’adhésion des autres acteurs régionaux sera indispensable pour garantir la stabilité à long terme. « Pour qu’il soit un succès, les partenaires régionaux doivent être impliqués », a-t-elle déclaré, appelant à une dynamique collective où les pays voisins jouent un rôle actif dans la mise en œuvre de la paix.
Dans cette optique, l’Union européenne se dit prête à s’investir pleinement. « L’UE est prête à apporter son soutien, tant politique qu’économique », a assuré la Haute Représentante. Ce soutien devrait se traduire non seulement par une assistance diplomatique, mais également par un appui financier et technique, visant la reconstruction et le développement des zones affectées par les violences.
L’annonce de cet engagement européen survient à un moment charnière, alors que les attentes des populations restent fortes et que les défis structurels demeurent nombreux : désarmement des groupes armés, retour des déplacés, justice transitionnelle, relance économique… Autant d’enjeux qui nécessiteront un accompagnement soutenu des partenaires internationaux.
Cedrick Katay Kalombo