La diplomatie congolaise salue un « tournant décisif » dans la quête de stabilité régionale. À l’issue d’intenses pourparlers menés à Washington sous médiation américaine, la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda ont signé ce vendredi un accord de paix qualifié d’« historique ». Un texte qui, selon Kinshasa, ouvre la voie à un avenir de développement et de prospérité pour les populations congolaises longtemps meurtries par les conflits dans l’Est.
Quelques heures après la signature officielle, le ministère des Affaires étrangères de la RDC a publié un communiqué exprimant l’optimisme du gouvernement. Pour Kinshasa, la « paix durable désormais assurée » constitue une base solide sur laquelle redéployer les priorités nationales. « Le gouvernement de la RDC peut maintenant rediriger toute son attention et ses ressources vers le développement national et la réalisation de la prospérité que nos citoyens méritent », précise le document.
La ministre Thérèse Kayikwamba Wagner, cheffe de la diplomatie congolaise, s’est félicitée de cette percée diplomatique, soulignant son caractère multilatéral. « Ce jour marque une victoire pour le peuple congolais et pour notre position constante en faveur d’une paix durable par la voie du multilatéralisme », a-t-elle déclaré depuis la capitale américaine.
À Kinshasa, le ton est désormais résolument tourné vers l’avenir. Le gouvernement entend réorienter les fonds jadis consacrés à la lutte contre l’insécurité vers des investissements sociaux majeurs. « Des infrastructures essentielles, des systèmes de santé, d’établissements d’enseignement et d’initiatives de croissance économique » sont notamment annoncés, dans l’objectif d’« améliorer ainsi la vie de tous les Congolais », détaille le communiqué.
Plus encore, la RDC insiste sur la portée stratégique de cet accord, notamment en matière de souveraineté. « Cet Accord consacre nos efforts diplomatiques et garantit les protections fondamentales que notre pays exigeait, notamment le respect de notre intégrité territoriale et de notre souveraineté », affirme la ministre Kayikwamba Wagner.
La diplomatie congolaise ne cache pas son intention de faire appliquer rigoureusement les termes du traité. « Nous nous engageons à continuer à agir de bonne foi pour que cet accord marque le début d’un nouveau chapitre de paix pour notre région », a assuré la ministre, en appelant les acteurs régionaux à œuvrer dans la même direction.
Alors que cet accord met fin à des années de tensions meurtrières entre Kinshasa et Kigali, le gouvernement congolais invite les partenaires internationaux, mais aussi la population, à « soutenir activement sa mise en œuvre ». Un appel à la mobilisation générale, pour faire de cette promesse de paix une réalité durable dans la région des Grands Lacs.
Cedrick Katay Kalombo
