En cette Journée mondiale de la liberté de la presse, le 3 mai 2025, le monde rend hommage aux journalistes du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, ces éclaireurs de la vérité qui, malgré les balles et la peur, continuent d’écrire, de filmer, d’interroger. Là où l’obscurité règne, où le silence est imposé par les armes, ils persistent, témoignant de l’indicible avec courage.
Dans les zones occupées par les rebelles du M23 et de l’AFC, la plume est devenue un acte de résistance. Chaque reportage, chaque micro tendu est un défi au bâillon, une preuve que la vérité, même menacée, ne se tait jamais longtemps. Ces journalistes, parfois anonymes, risquent leur liberté, parfois leur vie, pour que le monde sache ce qui s’y passe.
Ils vivent dans la peur, mais refusent la résignation. Leur voix traverse les frontières des collines de Rutshuru, de Masisi, de Kalehe. Ils racontent les souffrances des déplacés, les violations des droits humains, les cris étouffés des victimes. Leur mission : documenter l’histoire pour que nul n’en ignore les horreurs.
À travers leurs récits, c’est la dignité d’un peuple qui se maintient debout. Leur travail est un rempart contre l’oubli, un acte d’amour pour la vérité et pour la paix. En continuant d’informer, ils rappellent au monde que les conflits ne doivent pas enterrer la justice ni museler la conscience.
En RDC, la liberté de la presse reste fragile, surtout en zone de guerre. Pourtant, ces journalistes sont là, bravant les censures, les intimidations, et parfois l’indifférence. Leur seule arme : l’engagement pour une information libre et responsable. Leur seul espoir qu’enfin, le monde écoute.
En ce 3 mai, honorons-les non seulement par des mots, mais par des actions : protégeons-les, soutenons-les, relayons leurs voix. Car là où les journalistes sont réduits au silence, la barbarie triomphe. Mais là où ils continuent de parler, même dans les ténèbres, l’humanité résiste.
CKK
