À l’invitation du gouvernement qatari, une délégation conjointe de la Conférence épiscopale nationale du Congo (CENCO) et de l’Église du Christ au Congo (ECC) est arrivée à Doha dimanche 27 avril 2025 pour participer à la médiation en cours entre Kinshasa et la rébellion de l’AFC/M23. Selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP), ce déplacement vise à « promouvoir la paix et la réconciliation dans la région », en s’appuyant sur l’expérience des deux principales confessions religieuses du pays en matière de dialogue social.
Dans un contexte diplomatique en pleine évolution, marqué notamment par la signature récente d’un communiqué conjoint entre émissaires du gouvernement congolais et représentants de l’AFC/M23, la CENCO et l’ECC entendent renforcer la dynamique de paix à travers leur projet « Pacte social pour la paix et le bien-vivre ensemble ». Leur objectif déclaré, selon l’ACP, est de « mobiliser l’ensemble de la société congolaise pour restaurer la cohésion nationale et soutenir la stabilité dans les Grands Lacs ».
Toutefois, cette implication religieuse suscite des tensions au sein des autorités de Kinshasa. L’administration Tshisekedi, citée par l’ACP, estime que « les confessions religieuses n’ont pas vocation à s’immiscer dans les affaires politiques », préférant privilégier les négociations diplomatiques régionales et internationales comme cadre officiel des démarches de paix.
Par ailleurs, les efforts diplomatiques enregistrent des avancées notables. En témoigne la signature à Washington d’une « déclaration de principes » entre la ministre congolaise des Affaires étrangères Thérèse Kayikwamba Wagner et son homologue rwandais Olivier Nduhungireye, sous l’égide du secrétaire d’État américain Marco Rubio. En parallèle, gouvernement congolais et représentants de l’AFC/M23 avaient annoncé à la télévision nationale leur « engagement à conclure une trêve », renforçant ainsi l’espoir d’une désescalade durable à l’Est du pays.
CKK