Le gouvernement provincial de Kinshasa hausse le ton face à l’occupation illégale des espaces publics. Dans un communiqué publié ce mardi 22 avril, les autorités annoncent une vaste opération de déguerpissement à la Baie de Ngaliema, où plusieurs constructions ont été érigées sans autorisation. « Toutes les constructions anarchiques seront démolies dans un délai de 48 heures », avertit l’exécutif provincial, qui entend ainsi mettre fin à ce qu’il qualifie de « non-respect flagrant des normes urbanistiques ».
Derrière cette décision se cache un objectif prioritaire : sécuriser l’environnement immédiat de l’usine de captage d’eau de la Regideso, jugée essentielle pour l’approvisionnement de Kinshasa en eau potable. « Il est crucial de garantir le bon fonctionnement de cette infrastructure vitale », soulignent les autorités, évoquant un impératif de santé publique. La présence d’installations anarchiques dans cette zone stratégique mettrait en péril le système de distribution de l’eau pour des milliers de Kinois.
L’opération s’inscrit dans une série d’actions engagées ces derniers mois pour « restaurer l’ordre urbain et protéger les emprises publiques », dans une capitale marquée par une urbanisation galopante et souvent désordonnée. Le gouvernement provincial insiste : « Il en va de la sécurité, de la salubrité et du développement harmonieux de notre capitale ». Des équipes d’intervention seraient déjà prêtes à entrer en action à l’expiration du délai imparti.
Les occupants concernés sont appelés à quitter les lieux sans délai. « Tous les occupants sont priés de prendre les dispositions nécessaires pour se conformer à cette décision », insiste la province, tout en affirmant vouloir maintenir un dialogue avec les populations affectées. Reste à savoir comment cette nouvelle opération de déguerpissement sera accueillie par les riverains de la Baie de Ngaliema, souvent laissés sans alternative concrète.
CKK