Les récentes perquisitions opérées chez plusieurs membres de la famille de l’ancien président Joseph Kabila continuent d’alimenter le débat en République démocratique du Congo. Depuis deux jours, ces actions judiciaires font la une et divisent l’opinion, entre indignation et soutien à ce que certains qualifient de « reprise en main de la justice ». Mais que dit réellement la loi ?
Interrogé le jeudi 17 avril 2025, par la radio Top Congo FM ,l’avocat Willy Wenga a tenu à rassurer sur la légalité de ces perquisitions, affirmant qu’elles sont prévues par le droit congolais. « Lorsque la loi parle de perquisition, elle ne spécifie pas chez qui elle peut être effectuée ou non », a-t-il souligné, précisant que tout citoyen peut faire l’objet de cette mesure si les conditions légales sont réunies.
Pour Me Wenga, ce type d’opération n’est en rien une violation des droits fondamentaux, tant qu’elle est menée dans le cadre légal. « La légalité ne dépend pas de la personne visée, mais de la régularité de la procédure », a-t-il insisté, rappelant que l’objectif d’une perquisition est de retrouver des éléments utiles à une enquête en cours.
L’avocat a enfin rappelé que seules certaines autorités sont habilitées à ordonner une perquisition : « Il s’agit soit d’un magistrat instructeur, soit d’un officier de police judiciaire relevant des services compétents », a-t-il expliqué, soulignant que cette démarche vise à faire avancer des dossiers sensibles dans le respect strict de la loi.
CKK