Alors que l’Est de la République démocratique du Congo continue de faire face à l’insécurité et au pillage de ses ressources, la Cheffe du Gouvernement, Judith Suminwa Tuluka, a ouvert ce mercredi 15 avril le Dialogue national sur la gouvernance minière. Cette initiative, portée par des leaders de la société civile, vise à repenser la gestion des ressources minières dans un contexte de conflit. La Première ministre a salué cet engagement collectif, le qualifiant de « responsabilité historique ».
Au cœur des échanges : la transparence, la traçabilité, et la souveraineté nationale sur les minerais. Le Gouvernement Suminwa met en avant une gouvernance minière « éthique, inclusive et citoyenne », avec des réformes déjà enclenchées pour renforcer les mécanismes de contrôle, responsabiliser les acteurs du secteur et lutter contre la corruption. Pour l’exécutif, restaurer la souveraineté de l’État sur ses ressources naturelles reste une priorité stratégique.
La société civile, très active dans ce dialogue, est perçue comme un pilier essentiel dans ce processus. « Votre engagement aux côtés du Gouvernement n’est pas une faveur : c’est une responsabilité historique », a insisté Judith Suminwa, appelant à une synergie durable entre les institutions publiques et les forces citoyennes pour faire face à l’exploitation illégale des ressources et au financement des groupes armés.
Ce processus bénéficie également d’un soutien international. L’Allemagne, notamment, accompagne cette dynamique à travers des programmes visant à renforcer les standards en matière de droits humains, de transparence et de développement durable dans le secteur minier. Les conclusions de ce dialogue seront analysées par le gouvernement pour nourrir les prochaines étapes de la réforme minière.
CKK