Le gouvernement congolais a vivement réagi aux déclarations du parlementaire américain Ronny Jackson, qui a suggéré un partage des ressources naturelles de la RDC avec ses voisins. Patrick Muyaya, ministre de la Communication et porte-parole du gouvernement, a dénoncé des propos « partisans et inacceptables », affirmant que la souveraineté du pays n’était pas négociable. « Ce que Ronny Jackson a dit relève de ses opinions personnelles. Ce qu’il a dit n’engage nullement le gouvernement américain », a-t-il déclaré lors d’un point de presse.
Face à la polémique, l’ambassade des États-Unis à Kinshasa a pris ses distances avec les propos du député américain. Dans un communiqué officiel, elle a précisé que Jackson ne parlait pas au nom du gouvernement américain et qu’il n’avait aucun rôle officiel en tant qu’envoyé spécial. « Il est venu à Kinshasa en tant que membre de la commission des affaires étrangères de la Chambre des Représentants », a souligné l’ambassade, insistant sur le fait que ni le Département d’État ni la Maison Blanche ne soutenaient ses déclarations.
Patrick Muyaya a tenu à rassurer sur la solidité des relations entre Kinshasa et Washington, rappelant que les États-Unis avaient récemment pris des sanctions contre des responsables rwandais impliqués dans la guerre à l’Est du pays. « Le premier appel en janvier entre le Secrétaire d’État américain et le Président de la République, Félix Tshisekedi, parle de la souveraineté de la RDC », a-t-il souligné, en rappelant les efforts du gouvernement congolais pour restaurer la stabilité et améliorer la gouvernance des ressources naturelles.
Alors que la situation sécuritaire dans l’Est du pays reste critique, Kinshasa affiche sa détermination à défendre son intégrité territoriale et à poursuivre ses discussions avec ses partenaires internationaux pour mettre fin aux ingérences et aux convoitises sur ses richesses.
Pour Patrick Muyaya, le gouvernement congolais n’a jamais dit que tout était parfait, tout en rappelant le temps qu’a duré cette crise, précédente l’arrivée du Président de la République Félix-Antoine Tshisekedi aux affaires.
CKK
