Félix Tshisekedi a insisté mardi à Doha sur l’application de la résolution 2773, du Conseil de sécurité de l’ONU, lors de son entretien avec son homologue rwandais Paul Kagame sous l’égide de l’émir du Qatar, a-t-on appris de la présidence congolaise. En effet, cette directive onusienne définit un cadre précis pour pacifier la région et exige le retrait des forces étrangères, la fin du soutien au M23 et la démobilisation des groupes armés.
Les deux chefs d’État africains ont convenu d’un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel, dans l’est de la RDC, ce qui constitue une première étape vers l’établissement d’une base pour une paix durable.
Dans le cadre des efforts visant à atténuer la situation, les trois dirigeants ont résolu de poursuivre les discussions initiées à Doha qui visent à rétablir l’intégrité territoriale de la RDC, à stabiliser la région et à mettre fin aux terribles violences perpétrées par le M23/AFC au Nord et au Sud-Kivu.
Par ailleurs, Tshisekedi et Kagame se sont félicités des progrès réalisés dans le cadre des processus de Luanda et de Nairobi, ainsi que du sommet conjoint EAC-SADC qui s’est tenu à Dar es Salaam, en Tanzanie, le 8 février 2025.
« La RDC s’est toujours engagée à garantir la paix par le biais des processus de Luanda et de Nairobi », indique la même source citée ci-dessus.
Alors que le M23 devait prendre part mardi à des pourparlers en Angola avec Kinshasa pour le retour rapide de la paix en RDC, le groupe armé a fait volte-face à cause des sanctions européennes décidées lundi, contre plusieurs de ses dirigeants. En parallèle sur le terrain, les rebelles tentent d’avancer vers Walikale-centre, ville située à 235 kilomètres à l’ouest de Goma. La veille, les Forces armées congolaises (FARDC), accompagnées des wazalendo, les avaient repoussés à Mpofi, localité se trouvant à 52 kilomètres de leur cible.

PM