L’impact de l’agression rwandaise sur l’éducation des enfants dans les Nord et Sud Kivu a fait l’objet du Briefing presse de ce mardi 04 mars, co-animé par la Ministre d’État, ministre de l’Education nationale et de la Nouvelle citoyenneté, Raissa Malu Dinanga et le Ministre de la Communication et des Médias Patrick MUYAYA.

Dans son mot introductif, Raïssa Malu a indiqué que l’éducation demeure une victime collatérale du conflit armé qui ravage l’Est de la République démocratique du Congo (RDC).
Cependant, l’année scolaire se poursuit dans plusieurs provinces du pays, des milliers d’écoles restent fermées dans le Nord-Kivu et le Sud-Kivu, privant plus d’un million d’enfants d’un accès à l’apprentissage, a révélé le rapport du ministère de l’E.N.N.C.
Face à cette crise, la ministre d’État en charge de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, a insisté sur la nécessité d’une sécurité garantie avant toute reprise des cours.
«Cette situation de guerre met en mal le travail réalisé par le gouvernement depuis l’arrivée du Président Félix Antoine Tshisekedi au pouvoir. Au-delà des infrastructures, l’impact le plus important est les élèves qui sont affectés, privés de leur scolarité alors qu’ils sont des adultes de demain. L’éducation est sacrée, car son impact est à court, moyen et long terme», a expliqué Raissa MALU.
Pour sa part, le Ministre Patrick Muyaya a déclaré que la vie des élèves et des enseignants ne doit être mise en danger. D’après lui, chaque réouverture d’école doit être précédée d’une évaluation rigoureuse des conditions sécuritaires.
Des écoles transformées en refuges ou en bases militaires
Le conflit entre les Forces armées de la RDC (FARDC) et l’Armée rwandaise continue de perturber gravement le système éducatif. De nombreuses écoles ont été soit détruites, soit transformées en bases militaires ou en centres d’accueil pour les déplacés. Selon les chiffres avancés par Raïssa Malu, 2 500 établissements scolaires sont actuellement hors service dans ces deux provinces.
La situation devient inquiétante dans la mesure où 1 108 962 enfants qui sont privés de leur droit fondamental à l’éducation et leur vulnérabilité face au recrutement forcé dans les groupes armés.
Le défi du retour à l’école
Malgré les efforts du gouvernement pour encourager la reprise scolaire, seuls 50 % des élèves ont pu regagner les bancs de l’école. La peur des attaques et l’instabilité persistante dissuadent de nombreux parents d’envoyer leurs enfants en classe.
Le gouvernement a assuré qu’il travaille en collaboration avec des partenaires internationaux pour garantir un retour progressif à l’école et une prise en charge des enfants psychiquement affectés par la guerre. Raïssa Malu Dinanga envisage la mise en place de l’apprentissage à distance afin de permettre aux élèves d’être à la page.
C. K.