Les anciens présidents du Kenya, Uhuru Kenyatta et Olusegun Obasanjo du Nigeria, ainsi que l’ex-Premier ministre éthiopien, Hailemariam Desalegn Boshe ont été désignés facilitateurs du processus de paix en RDC par l’EAC et la SADC. L’initiative marque la fusion des processus de médiation de Luanda et Nairobi, jusque-là menés séparément.
Les trois anciens dirigeants, reconnus pour leur expérience diplomatique et leur engagement en faveur de la stabilité du continent, auront pour mission de superviser les négociations entre les différentes parties impliquées dans le conflit et de garantir l’application des engagements pris lors des précédents sommets.
–Des discussions militaires en amont-
Avant cette annonce, les chefs des forces de défense de l’EAC et de la SADC ont tenu des réunions stratégiques pour évaluer la situation sécuritaire. Ces rencontres, organisées à Nairobi et Dar es Salaam, ont permis de définir six grandes priorités :
• Un cessez-le-feu immédiat et inconditionnel,
• La fourniture d’une aide humanitaire aux populations affectées,
• L’ouverture des principales routes d’approvisionnement,
• Un plan de sécurisation de Goma et des zones environnantes,
• La réouverture de l’aéroport de Goma,
• L’élaboration d’autres mesures de facilitation.
Une rencontre des chefs des forces de défense des deux blocs est prévue pour le 24 février à Dar es Salaam, suivie d’une assise ministérielle le 28 février, afin d’affiner les détails de la mise en œuvre du cessez-le-feu.
-Un appel au respect de la trêve-
Face à cette dynamique diplomatique, les dirigeants de l’EAC et de la SADC exhortent toutes les parties impliquées dans le conflit à respecter le cessez-le-feu décrété par le sommet. Le groupe rebelle du M23 et les autres factions armées sont appelés à mettre fin aux hostilités et à ne plus avancer en territoire congolais.
La nomination de ces trois figures africaines renforce la volonté de la communauté internationale d’apporter une solution durable à la crise sécuritaire en RDC. L’union des efforts de ces organisations régionales pourrait marquer un tournant décisif pour la stabilisation de l’est congolais, où les populations attendent depuis trop longtemps un retour à la paix.
PM
