Les récentes qui se sont abattues sur Lubumbashi ont laissé la ville dans un état préoccupant. Les caniveaux, souvent obstrués par des immondices, ne parviennent pas à évacuer correctement les eaux pluviales, entraînant des inondations dans plusieurs quartiers.
Ce lundi 17 février, Congo Market News a effectué un constat dans le centre-ville de Lubumbashi, en particulier dans des zones stratégiques de cette ville cuprifère. À proximité de la mairie par exemple, à seulement 10 mètres, des immondices étaient visibles, témoignant du manque d’entretien des caniveaux.
Toutes nos tentatives d’obtenir des informations supplémentaires à la mairie, sont restées vaines, les services d’assainissement étant inaccessibles, leurs portes fermées.
Le manque de suivi est également évident avec la présence de vendeurs ambulants qui, chaque soir, jettent leurs ordures dans les rues. Stéphane Mbiya, un commerçant du marché Mzee, a exprimé son mécontentement.
« Nous payons des taxes, plusieurs contributions, parfois jusqu’à 5 par jour. L’État doit également prendre des mesures pour assurer l’entretien de la ville et de nos marchés. Même la journée de jeudi, réservée au Salongo, n’est plus respectée ».
Les caniveaux, souvent obstrués par des immondices et des déchets plastiques, peinent à remplir leur rôle d’évacuation des eaux pluviales. Cette situation est aggravée par l’absence d’un réseau d’égouts performant et par l’urbanisation croissante qui réduit les espaces d’absorption naturelle des eaux de pluie. Résultat : les rues se transforment en véritables rivières, rendant la circulation difficile et menaçant les habitations les plus vulnérables.
Les inondations ne se limitent pas à des désagréments matériels. Elles favorisent la prolifération de maladies hydriques telles que le choléra et la typhoïde, dues à la contamination de l’eau potable par les eaux stagnantes. De plus, l’humidité persistante fragilise les habitations, augmentant le risque d’effondrement dans certaines zones précaires.
Face à cette situation, les autorités locales sont appelées à prendre des mesures urgentes pour améliorer le système de drainage de la ville. Des campagnes de sensibilisation à la gestion des déchets doivent être mises en place pour éviter que les caniveaux ne se transforment en dépotoirs. Par ailleurs, des investissements dans des infrastructures plus modernes et adaptées aux défis climatiques actuels deviennent indispensables pour éviter que ce problème ne s’aggrave d’année en année.
Cedrick Katay Kalombo
