Le ministre de la Santé publique de la République démocratique du Congo, Roger Kamba, a annoncé le 16 février sur son compte X, anciennement twitter, l’ouverture officielle d’un corridor humanitaire à Goma, permettant de transporter l’aide essentielle aux populations vulnérables. Cette initiative intervient après une série d’attaques violentes menées par les rebelles du M23, avec le soutien du Rwanda. Le corridor, qui facilitera la livraison d’aide d’urgence, est une lueur d’espoir dans une situation sanitaire déjà critique.
Roger Kamba a révélé que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) avait négocié un accord pour expédier de l’aide via Nairobi et Kigali. Ces efforts visent à répondre aux besoins immédiats des blessés et des populations déplacées. Le ministère a annoncé l’envoi de kits de traumatologie et de médicaments, qui seront distribués par des organisations humanitaires locales et internationales.
Depuis le début des affrontements, les hôpitaux de Goma ont été submergés par plus de 4 000 blessés. Les structures sanitaires locales, déjà fragilisées, peinent à faire face à l’afflux de patients, exacerbant une crise humanitaire qui dure depuis plusieurs mois. Cette situation met en lumière les lacunes du système de santé congolais, qui peine à répondre aux défis posés par les conflits armés récurrents dans la région.
L’ouverture de ce corridor humanitaire représente un espoir pour les populations en détresse, mais les autorités congolaises et les organisations internationales avertissent que des efforts soutenus seront nécessaires pour assurer une prise en charge pérenne des victimes. Le défi reste immense, mais ce premier pas vers la solidarité internationale pourrait être crucial dans la gestion de la crise actuelle.
Cedrick Katay Kalombo