Lors de la clôture du 38e sommet de l’Union Africaine (UA), un moment fort et symbolique a marqué l’attention des participants à ces travaux: la Première ministre de la République Démocratique du Congo Judith Suminwa, a choisi de boycotter la traditionnelle photo de famille des chefs d’État et de gouvernement. Ce geste audacieux et hautement significatif n’était pas une simple protestation visuelle, mais un cri de cœur puissant destiné à attirer l’attention sur l’agression persistante du Rwanda contre son pays, la RDC. En refusant de participer à cet acte formel, elle a adressé un message clair et direct : l’agression rwandaise doit cesser.
Ce boycott n’était pas uniquement une forme de désaveu du protocole diplomatique, mais un acte de courage politique qui reflétait une profonde détermination à défendre les intérêts et les droits du peuple congolais. À travers cet acte, Judith Suminwa a voulu rappeler aux dirigeants africains et au monde entier que la RDC, l’un des plus grands et des plus riches pays du continent, souffre depuis des années des impacts d’une guerre violente et d’une ingérence étrangère, menée notamment par le Rwanda, qui soutient des groupes rebelles dans l’est du pays. La RDC a payé un prix humain et économique terrible pour cette situation, et le geste de la Première ministre a permis de replacer cette question au cœur du sommet de l’Union Africaine.
Au-delà de la simple protestation, cet acte a également souligné l’importance de défendre la dignité humaine et la souveraineté des nations africaines. Judith Suminwa a porté un message fort : la RDC ne saurait continuer à être l’objet de l’ingérence et des violences extérieures sans que la communauté internationale prenne des mesures fermes pour y mettre fin. En choisissant de boycotter cette photo de famille, elle a démontré que certaines valeurs sont bien plus importantes que la simple conformité à des gestes protocolaires.
Cet acte de courage a également renforcé la voix de la RDC sur la scène internationale, attirant l’attention sur la guerre oubliée du Congo et sur l’urgence de la diplomatie africaine pour éradiquer les causes profondes des conflits internes et des ingérences étrangères. Un message clair est désormais lancé : la RDC ne se laissera plus silencieuse face à l’agression, et les dirigeants africains ont la responsabilité de défendre ses droits et sa souveraineté.
Christian-Moses Masunga