Le Président Tshisekedi, seul Maître à bord ou homme seul? Chronique de Dieunit Kanyinda, analyste politique 

La couronne est lourde à porter. D’entrée de jeu, en tant que citoyen, j’aimerais entamer ma réflection en rappelant à mon Président, le Chef de l’État, Félix Tshisekedi, la citation suivante : « Quand il débute, aucun dirigeant ne souhaite mentir, ni emprisonner, ni exécuter son propre peuple, mais les décisions auxquelles il doit faire face finissent par lui faire perdre le pied petit à petit ». The 100, saison 4, épisode 2.

Monsieur le Président de la république, nous retenons de vous cette phrase érigée en votre idéal : « Le salut du peuple est la loi suprême ». Beaucoup de Congolais croient fermement en vous comme un Leader, capable d’impulser un véritable changement dans notre chère nation.

Oui! Les défis sont tellement énormes et divers. De la mentalité, mieux du comportement de simples citoyens, aux dirigeants, en passant par notre classe politique, un changement n’est possible que si vous vous décidez de l’imposer comme vous l’entendez dans vos récents discours sur l’épineuse question du changement de la constitution, afin de répondre aux enjeux de gouvernance et de la défense de notre souveraineté.

Vécu quotidien des Congolais et des Kinois en particulier

Monsieur le Président, en ce début de semaine, nous, votre peuple vivant à Kinshasa, serons encore une fois confronté aux embouteillages monstres de la capitale. Et quand nous nous rendrons aux supermarchés de nos amis indiens, pakistanais, libanais et autres, nous achèterons au taux de change que ces derniers nous imposent dans leurs terminaux de paiement par carte bancaire, si bien que la décision de la BCC d’imposer tout paiement en franc congolais, reste en vigueur. Mais que dire du taux de change imposé à ceux qui possèdent des cartes en dollar et qui sont contraints à payer sur des terminaux en franc congolais ?

Monsieur le Président de la République, il est impensable d’admettre que: seul vous, devriez vous déployer dans toutes les instances de prise de décisions, pour faire bouger les lignes. Mais pour y parvenir, le concours de chaque décideur s’avère d’un apport aussi considérable que capital. Ceux là à qui vous avez confié une parcelle de votre pouvoir jusqu’aux plus petits échelons, doivent impérativement changer leur fusil d’épaule.

Vous avez un indicateur qui ne saurait vous tromper Monsieur le président. C’est la satisfaction du peuple au sujet d’un Ministre, d’un DG, d’un Chef de Service, ou encore d’un officier supérieur de l’armée ou de la Police.

En tant que citoyen, après votre présidence, comme vous l’avez dit : vous aurez le plein droit de vivre en paix sur toute l’étendue de la République avec nos chers : Fanny, Antony Tshisekedi et les autres, avec maman Denise, comme avec maman Marthe. Mais cela ne sera possible que si, les personnes à qui vous avez confié les responsabilités, venaient à donner satisfaction à votre peuple qui attend d’elles, la résolution des problèmes auxquels il est confronté, notamment: Le transport, les embouteillages, le taux galopant du dollar, le panier de la ménagère, pour ne citer que ceux-là.

Il y a effectivement des responsables à chaque niveau de prise de décision. Il vous souviendra que vous avez construit le DÉBARCADÈRE INTÉGRÉ DE KINKOLE. Mais d’aucuns s’interrogent sur le fonctionnement quasi-inexistant de cette infrastructure dont les responsables sont sensés donner du poisson aux Kinois. Faudra-t-il que vous seul, puissiez en faire un état des lieux dans votre discours sur l’état de la Nation ?

Pourquoi on ne nous dit plus rien sur l’évolution  du Programme de Développement Local de 145 Territoires que vos détracteurs politiques qualifient ironiquement d’un projet mort-né ? Doit-on forcément attendre votre discours sur l’état de la Nation pour rendre compte à votre peuple ? Il me semble que le taux d’exécution physique du PDL145T est à 33% alors que le financement est à 58%. Monsieur le Président de la République, notre père de la Nation, à l’allure où vont les choses, si des fils égarés ne sont pas dissuadés, c’est votre rêve de vivre en paix avec vos compatriotes, qui sera en péril.

Vous avez un cœur en Or pour n’avoir pas fait ce que votre homologue d’à côté a fait avec les dignitaires de l’ancien régime. Mais qui sait, ce que fera votre successeur, de votre famille politique ou biologique? Je vous encourage mon président dans cet élan de votre dernier discours, de nous imposer le changement car, dis-je : LE CHANGEMENT NE SE NÉGOCIE PAS,  IL S’IMPOSE.

La couronne est lourde à porter même si en ce moment, il n’y a que deux personnes sur les 100 millions de congolais qui sont réellement capables de comprendre ce que cela signifie. J’ai cité le sénateur à vie Joseph Kabila Kabange et vous-même. Monsieur le Président de la République, maintenant le peuple congolais est assez mature pour distinguer la sirène du chauffeur du corbillard de celle de l’ambulancier.  S’il faut flageller les abus pour que les choses changent, mais allez y notre Leader. LE CHANGEMENT NE SE NÉGOCIE PAS, IL S’IMPOSE.

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